L27 Lettre 27 Friedrich Schiller Lettres sur l'éducation esthétique de l'humain. Vous n’avez rien à redouter pour la réalité et la vérité si la haute conception de l’apparence esthétique que j’ai établie dans la Lettre précédente devait devenir universelle. [355] Elle ne le deviendra pas aussi longtemps que l’homme sera encore assez inculte pour pouvoir en abuser ; et si elle le devenait ce ne saurait être l’effet que d’une culture qui rendrait en même temps tout abus impossible. Pour que l’homme aspire à l’apparence autonome, il est nécessaire qu’il possède plus de faculté d’abstraction, plus de liberté de cœur, plus d’énergie de la volonté qu’il ne lui en faut pour se limiter à la réalité, et il ne s’y élèvera que s’il a déjà dépassé cette dernière. Aussi serait-il mal avisé de vouloir s’engager sur le chemin de l’idéal pour s’épargner celui de la réalité. De l’apparence telle que nous l’entendons ici il ne peut donc pas y avoir grand chose à craindre pour la réalité ; mais les dangers que l’apparence peut avoir à appréhender de la réalité ne sont que plus considérables. Enchaîné au monde matériel, l’homme ne fait pendant longtemps qu’utiliser l’apparence à ses fins ; c’est ensuite seulement qu’il lui accorde dans le domaine de l’art idéal une personnalité propre. Pour qu’il en vienne là, il faut que se soit accomplie dans toute sa manière de sentir une révolution totale sans laquelle il ne se trouverait même pas sur la voie qui mène à l’idéal. Lorsque donc nous découvrons chez lui des traces d’une appréciation libre et désintéressée de la pure apparence, nous pouvons en conclure qu’un bouleversement de cet ordre s’est produit dans sa nature et que son humanité a, à proprement parler, commencé. Or des traces de ce genre sont véritablement déjà sensibles dans les premières tentatives rudimentaires qu’il consacre à l’embellissement de son existence, au risque même de la détériorer dans son contenu matériel. A partir du moment où, d’une façon toute générale, il s’est mis à préférer la forme à la matière et à risquer la réalité pour l’apparence (qu’il devra toutefois avoir reconnue pour telle), une brèche est ouverte dans le cercle de sa vie animale et il est engagé dans une voie sans fin. Il ne se contente plus de ce qui suffit, à la nature et de ce que le besoin réclame ; il demande du superflu ; ce [357] n’est d’abord sans doute qu’un superflu de matière pour dissimuler au désir ses limites et assurer la persistance de la jouissance au delà du besoin présent ; mais bientôt c’est un superflu qui s’ajoute à la matière, un surcroît esthétique destiné à donner satisfaction à l’instinct formel lui aussi et à élargir la jouissance au delà de tout besoin. Dans la mesure où il amasse seulement des réserves en vue d’un usage futur et où par avance son imagination en jouit, il dépasse bien le moment présent, mais sans sortir des limites du temps en général ; il jouit davantage, mais il ne jouit pas d’une autre manière. Dans la mesure au contraire où il incorpore la forme à sa jouissance et où il est attentif aux dehors des objets qui satisfont ses désirs, il n’a pas seulement accru l’étendue et le degré de sa jouissance, il en a aussi ennobli l’espèce. Sans doute la nature a-t-elle donné plus que le nécessaire même à l’être qui est dénué de raison, et a-t-elle dans les ténèbres de la vie animale répandu une lueur de liberté. Lorsque le lion n’est pas torturé par la faim et qu’aucune bête de proie ne le provoque au combat, sa force inactive se crée elle-même un objet ; il remplit d’un rugissement audacieux le désert qui en répercuté l’écho et son énergie exubérante jouit d’elle-même en se dépensant sans but. Dans sa joie de vivre l’insecte tournoie aux rayons du soleil, et ce n’est pas non plus le cri de l’avidité que nous percevons dans le chant mélodieux de l’oiseau. Dans ces mouvements il y a incontestablement de la liberté ; liberté toutefois non à l’égard du besoin en général, mais à l’égard d’un besoin précis, d’un besoin extérieur. L’animal travaille quand une privation est le ressort de son activité, et il joue quand ce ressort est une pléthore de force, quand une surabondance de vie se stimule elle-même à l’activité. Dans la nature inanimée elle aussi on constate une semblable prodigalité de forces ainsi qu’une indétermination des destinations et des fins que l’on pourrait fort bien appeler jeu dans le sens matériel de ce mot. L’arbre pousse d’innombrables boutures qui périssent sans s’être épanouies, et il étend beaucoup [359] plus de racines, de rameaux et de feuilles en quête de nourriture qu’il n’en utilise pour la conservation de son individu et de son espèce. Ce que de sa plénitude prodigue il restitue au royaume de la nature sans en avoir usé ni joui, c’est cela même que les êtres vivants ont le droit de gaspiller en mouvements joyeux. Ainsi la nature prélude-t-elle dans son empire matériel déjà à l’activité illimitée et supprime-t-elle partiellement dans ce domaine déjà les entraves dont elle s’affranchit complètement dans le monde de la forme. De la contrainte du besoin, c’est-à-dire du sérieux de la vie physique, elle passe par la contrainte du superflu, c’est-à-dire par le jeu physique, au jeu esthétique ; et avant de s’élever au-dessus des entraves de toute fin à la liberté supérieure de la beauté, elle approche déjà, à une distance lointaine à tout le moins, de cette indépendance, lorsqu’elle se donne le libre mouvement qui est pour elle-même à la fois une fin et un moyen. De même que les organes corporels de l’homme, son imagination a, elle aussi, son libre mouvement et son jeu physique, dans lequel, sans aucun égard à la forme, elle jouit seulement de sa force autonome et de son indépendance de toute entrave. Dans la mesure où aucune considération de forme ne se mêle à ces jeux de la fantaisie et où tout leur charme est fait d’images qui se succèdent sans contrainte, ils appartiennent, bien qu’ils ne puissent être le partage que de l’homme, à sa vie animale ; ils attestent seulement sa libération de toute contrainte sensible extérieure ; ils ne permettent pas de conclure à l’existence en lui d’une force formative autonome . De ce jeu où les idées se succèdent librement, qui est encore d’une espèce toute matérielle et s’explique par de simples lois naturelles, l’imagination saute enfin, en essayant de constituer une libre forme, au jeu esthétique. Il faut appeler sa démarche un saut, parce qu’ici c’est une force entièrement nouvelle qui entre spontanément en action ; car ici pour la première fois l’esprit législateur intervient dans les activités d’un instinct [361] aveugle, soumet à son immuable unité éternelle le processus arbitraire de l’imagination, introduit son autonomie dans l’instabilité et son infini dans la vie sensible. Mais aussi longtemps que la nature brute, dont la seule loi est de passer sans trêve ni repos d’un changement à un autre, est encore trop puissante, elle essaiera d’opposer son arbitraire instable à la nécessité de l’esprit, son agitation à la stabilité de celui-ci, son indigence à son autonomie, son insatiabilité à sa sublime simplicité. Il en résultera que l’instinct esthétique de jeu sera dans ses premières tentatives à peine reconnaissable, car l’instinct sensible les traversera toujours de ses humeurs capricieuses et de ses désirs déréglés. C’est pourquoi l’on constate que le goût rudimentaire se saisit d’abord de ce qui est nouveau et surprenant, multicolore, aventureux et bizarre, violent et tourmenté ; il ne fuit rien autant que la simplicité et le calme. Il façonne des figures grotesques, il aime des transitions brusques, des formes luxuriantes, des contrastes criards, des lumières trop vives, des chants pathétiques. Dans cette période il appelle beau uniquement ce qui l’excite et ce qui lui fournit de la matière, ce qui toutefois l’excite à une résistance autonome et lui fournit de la matière pour une mise en forme possible, car autrement ce ne serait pas de la beauté, même pour lui. Un changement remarquable s’est donc produit dans la forme de ses jugements ; il cherche les objets précités parce qu’ils procurent une matière non à sa passivité mais à son activité ; ils ne lui plaisent pas parce qu’ils répondent à un besoin, mais parce qu’ils satisfont à une loi qui, doucement encore, fait entendre sa voix dans sa poitrine. Bientôt il ne lui suffit plus que les choses lui plaisent ; il veut plaire lui-même ; il ne le veut sans doute d’abord que par les choses qui lui appartiennent ; il le veut finalement par ce qu’il est. Les objets qu’il possède, ceux qu’il produit, ne doivent plus seulement porter les traces de leur assujettissement à un but, manifester méticuleusement leur destination par leur forme ; outre la fonction [363] qui est leur fin, il faut qu’ils reflètent l’intelligence ingénieuse qui les a conçus, la main qui les a exécutés avec amour, l’esprit enjoué et libre qui les a choisis et construits. Le vieux Germain recherche maintenant des peaux de bêtes plus luisantes, des ramures plus magnifiques, des cornes à boire plus élégantes ; le Calédonien choisit pour ses fêtes les coquillages les plus jolis. Les armes elles-mêmes n’ont plus le droit d’être seulement des objets de terreur ; elles doivent plaire, et le baudrier artistement travaillé prétend attirer l’attention autant que la lame meurtrière du glaive. Finalement, l’instinct de jeu, devenu plus libre, ne se contente plus de mettre de la superfluité belle dans les objets nécessaires ; il s’affranchit complètement des entraves du besoin, et la beauté commence à être elle-même un objet de son aspiration. Il se pare. Le plaisir libre compte au nombre de ses besoins, et l’inutilité est bientôt la meilleure partie de ses joies. Après qu’elle s’est ainsi peu à peu approchée de l’homme par le dehors, dans sa demeure, dans ses ustensiles domestiques, dans ses vêtements, la forme entreprend enfin de s’emparer de lui-même et de transformer d’abord son être extérieur, puis en dernier lieu son être intérieur également. Les bonds désordonnés de la joie deviennent danse, le geste informe se mue en un gracieux et harmonieux langage de signes ; les sons qui expriment confusément les sentiments se développent ; ils commencent à s’astreindre au rythme et à s’assouplir en mélodies. Tandis que l’armée troyenne se précipitait au combat en poussant, telle une troupe de grues, des cris perçants, l’armée grecque s’y porte en silence et en marchant à pas nobles. D’un côté le spectacle d’une exubérance de forces aveugles ; de l’autre celui de la forme triomphante et de la majesté simple de la loi. Une nécessité plus belle attache maintenant les sexes l’un à l’autre et la participation des cœurs contribue à maintenir leur association, tandis que le désir ne noue d’alliance qu’au gré de ses caprices et de sa versatilité. [365] Libérés de leurs tristes entraves, l’œil rasséréné saisit la forme et l’âme pénètre l’âme ; au lieu d’un échange égoïste de voluptés, il s’établit une communication généreuse de mutuelle incli-nation. Le désir s’élargit et se hausse à l’amour à mesure que dans son objet il voit poindre l’humanité ; l’on méprise de prendre sur les sens un avantage inférieur, afin de remporter sur la volonté une victoire plus noble. Le besoin de plaire soumet l’homme fort à la juridiction délicate du goût ; il peut dérober la volupté, mais l’amour doit être un don. Pour conquérir ce prix supérieur il peut lutter par la forme seulement, non par la matière. Il doit cesser d’user de sa force pour agir sur le sentiment et s’exposer par son apparence extérieure au jugement de l’intelligence ; il doit laisser de la liberté parce qu’il veut plaire à la liberté. De même que la beauté résout le conflit des tendances naturelles dans le cas le plus simple et le plus clair, celui de l’éternelle opposition des sexes, elle les résout également (ou du moins elle tend à le résoudre) dans les complications de l’organisme social, et, sur le modèle de la libre association qu’elle a nouée entre la force masculine et la douceur féminine, elle aspire à réconcilier dans le monde moral tout ce qui est douceur avec tout ce qui est violence. Désormais la faiblesse devient sacrée et la force qui ne se maîtrise pas déshonore ; on corrige l’injustice de la nature par la générosité de mœurs chevaleresques. Celui qui ne se laisse jamais effrayer par la force est désarmé par le rougissement gracieux de la pudeur, et des larmes éteignent un désir de vengeance qu’aucun sang ne pouvait apaiser. La haine elle-même est attentive à la voix délicate de l’honneur ; le glaive du vainqueur épargne un ennemi désarmé, et le feu d’un foyer hospitalier flambe pour l’étranger sur le rivage redouté où il n’était autrefois reçu que par la main du meurtrier. Au sein de l’empire redoutable des forces et du royaume sacré des lois, l’instinct plastique de beauté travaille insensiblement à instaurer un troisième et radieux [367] royaume, celui de l’apparence et du jeu, dans lequel il affranchit l’homme des chaînes de toutes les circonstances et le délivre, dans l’ordre de la nature comme dans celui de la morale, de tout ce qui s’appelle contrainte. Si dans l’État dynamique des droits, c’est en tant que force que l’homme affronte l’homme et qu’il limite son action, si dans l’État éthique des devoirs il se dresse contre lui avec la majesté de la loi et enchaîne sa volonté, il n’a dans la sphère des relations belles, dans l’État esthétique, le droit de lui apparaître qu’en tant que forme et de ne s’affirmer devant lui qu’en tant qu’objet de libre jeu. Donner de la liberté par le moyen de la liberté est le principe fondamental de cet empire. L’État dynamique peut rendre la société seulement possible en maîtrisant la nature par des forces naturelles ; l’État éthique peut la rendre seulement nécessaire (moralement) en soumettant la volonté individuelle à la volonté générale ; l’État esthétique seul peut la rendre réelle parce qu’il accomplit la volonté de tous par le moyen de la nature des individus. S’il est vrai que le besoin déjà contraint l’homme à entrer en société, et si la raison lui inculque des principes de sociabilité, la beauté seule peut lui communiquer un caractère sociable. Le goût seul met de l’harmonie dans la société parce qu’il crée de l’harmonie dans l’individu. Toutes les autres formes de la perception fragmentent l’homme parce qu’elles se fondent exclusivement soit sur la partie de son être qui est vie sensible, soit sur celle qui est vie spirituelle ; seule la perception de la beauté fait de lui une totalité, parce qu’elle oblige ses deux natures à s’harmoniser en un tout. Toutes les autres formes de relations divisent la société parce qu’elles sont exclusivement en rapport soit avec la réceptivité spécifique, soit avec l’activité spécifique de ses différents membres, c’est-à-dire avec ce qui les distingue les uns des autres ; seules les relations fondées sur la beauté unissent la société, parce qu’elles se rapportent à ce qui est commun à tous. C’est [369] seulement en tant qu’individus que nous goûtons les joies des sens, et l’espèce qui nous est immanente n’y a aucune part ; nous ne pouvons donc pas élargir nos joies sensibles aux proportions de joies universelles parce que nous ne pouvons pas donner l’universalité à notre individu. C’est seulement en tant qu’espèce que nous goûtons les joies de la connaissance et en les goûtant nous éliminons soigneusement de notre jugement toute trace de notre particularité individuelle ; nous ne pouvons donc pas rendre universelles nos joies raisonnables parce que nous ne pouvons pas exclure du jugement d’autrui comme nous le faisons du nôtre, les traces de particularité individuelle. De a beauté seule nous jouissons à la fois en tant qu’individu et en tant qu’espèce, c’est-à-dire en tant que représentants de l’espèce, Le bien sensible ne peut procurer le bonheur qu’à l’individu, car il se fonde sur une appropriation qui entraîne toujours une exclusion ; il ne peut en outre procurer à cet individu qu’un bonheur fragmentaire, parce que sa personnalité n’y a pas de part. Le bien absolu ne peut procurer le bonheur que dans des conditions dont on ne peut pas présumer l’existence chez tous les hommes ; car la vérité n’est le prix que de l’abnégation et seul un cœur pur croit à la volonté pure. La beauté seule procure le bonheur à tous les hommes, et tout être oublie ses limites dès qu’il subit son charme. Aucun privilège, aucune dictature ne sont tolérés pour autant que le goût règne et que l’apparence belle accroît son empire. Cet empire s’étend vers les régions supérieures jusqu’au territoire où la raison règne avec une nécessité inconditionnée et où prend fin tout ce qui est matière ; il s’étend vers les régions inférieures jusqu’à la terre où l’instinct naturel gouverne en exerçant une aveugle contrainte et où la forme ne commence pas encore ; même à ces confins les plus extrêmes où le goût est dépossédé du pouvoir législatif, il ne se laisse pas arracher l’exécutif. Le désir insociable est forcé de renoncer à son égoïsme et l’agréable qui autrement ne séduit [371] que les sens doit jeter sur les esprits aussi les lacets de sa grâce. Il faut que la voix sévère de la nécessité, le devoir, modifie son formulaire réprobateur qui n’est justifié que par la résistance, et qu’il honore la bonne volonté de la nature en lui témoignant une confiance plus généreuse. Loin des arcanes de la science, le goût amène la connaissance au grand jour du sens commun et il transforme ce qui est l’apanage des écoles en un bien commun à toute la société humaine. Sur le domaine du goût le génie le plus puissant lui-même doit se départir de sa majesté souveraine et s’abaisser familièrement au niveau de l’âme des enfants. La force doit se laisser enchaîner par les Grâces et le lion altier se laisser tenir en bride par le dieu Amour. En retour, le goût étend sur le besoin physique dont la nudité offense la dignité des esprits libres, son voile adoucissant et il nous dissimule sous un aimable mirage de liberté, la déshonorante parenté qui l’attache à la matière. L’art servile qui travaille pour un salaire acquiert grâce à lui des ailes et s’envole loin de la poussière ; au contact de sa baguette, les chaînes du servage tombent des choses inanimées comme des êtres vivants. Dans l’État esthétique, tout le monde, le manœuvre lui-même qui n’est qu’un instrument, est un libre citoyen dont les droits sont égaux à ceux du plus noble, et l’entendement qui plie brutalement à ses desseins la masse résignée, est ici mis dans l’obligation de lui demander son assentiment. Ici donc, dans le royaume de l’apparence esthétique, l’idéal d’égalité a une existence effective, lui que les illuminés aimeraient tant voir réalisé dans son essence même ; et s’il est vrai que c’est à proximité des trônes que les belles manières se développent le plus tôt et le plus parfaitement, ne faut-il pas reconnaître là encore la main de la Destinée bienveillante qui dans le monde réel semble souvent n’assujettir l’homme à des limites que pour le presser de s’élever à un monde idéal ? Mais un tel État de la belle apparence existe-t-il donc et où le trouve-t-on ? Il existe à titre de besoin dans toute [373] âme délicate ; à titre de réalité sans doute ne le trouvera-t-on comme la pure Eglise et la pure République que dans un petit nombre de cénacles d’élite où l’homme se propose dans sa conduite non pas d’imiter sans esprit des mœurs étrangères, mais d’obéir à sa propre nature belle, où il avance à travers les situations les plus compliquées avec une audacieuse simplicité et une innocence tranquille, où enfin il n’a pas besoin de léser la liberté d’autrui pour affirmer la sienne ni de renier sa dignité pour manifester de la grâce. C'était la lettre 27 comme dernière.